The Changing Pulse of the Luxury Watch Resale Market – April 2025
As we move further into 2025, the once red-hot luxury watch resale market appears to be undergoing a period of notable recalibration. From personal observation and frequent visits to major platforms like Chrono24, WatchBox, and various enthusiast forums, the overall excitement and urgency that characterized the market in recent years has clearly cooled. In fact, one can’t help but ask: where have all the buyers gone?
During the post-pandemic boom, luxury timepieces became more than just objects of passion — they were seen as resilient alternative assets. Fueled by low interest rates, easy liquidity, and a cultural shift that placed watches at the forefront of online lifestyle content, demand skyrocketed. Waiting lists at authorized dealers stretched into years, and the grey market thrived as premiums for sought-after models soared.
Fast forward to April 2025, and the landscape feels significantly different. While the core appeal of luxury watches remains intact, the speculative frenzy has died down. It now takes much longer for even highly desirable pieces to find a new wrist. Rolex Submariners, Daytonas, or even the once-unobtainable Patek Philippe Nautilus models are no longer flying off the digital shelves within hours of being listed. Even limited editions from independent brands — which had previously exploded in popularity — seem to be attracting less immediate attention.
This is not merely anecdotal. Price tracking tools and online market indices confirm the trend: secondary market prices have declined substantially since their peak in 2022. Some references have dropped by 20–40%, depending on condition and rarity. However, when it comes to Rolex specifically, we may now be witnessing the formation of a pricing floor. While there might still be some room for further minor corrections, the steep freefall seems to have largely stabilized.
Multiple factors have led us here. The macroeconomic backdrop plays a significant role — high interest rates, inflationary pressures, and a general sense of financial caution have tempered discretionary spending. At the same time, the novelty factor that once drove younger buyers into the luxury watch market has waned. Many of the "new money" buyers, once eager to flip a Royal Oak or a GMT-Master II for a quick profit, have since exited the market, leaving behind more seasoned collectors with a long-term perspective.
Yet, this market evolution is not necessarily a bad thing. On the contrary, we might be witnessing a return to a healthier, more grounded phase — one in which watches are appreciated for their craftsmanship, design, and horological significance rather than for short-term financial gain. The shift also presents opportunities: for those who were previously priced out, the current climate could offer a chance to finally acquire dream pieces at more reasonable levels.
In the end, while the current state of the pre-owned market may lack the intensity of the recent past, it reflects a maturing ecosystem. It’s no longer a game of chasing hype, but one of discernment, patience, and long-term appreciation. The buyers haven’t disappeared entirely — they’re simply thinking twice before making a move.
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L’évolution du marché de l’occasion dans l’horlogerie de luxe – Avril 2025
En ce mois d’avril 2025, une chose devient de plus en plus évidente : le marché de l’occasion des montres de luxe, qui s’était enflammé ces dernières années, est en train de vivre une phase de ralentissement marqué. D’après mes propres observations et les tendances relevées sur plusieurs plateformes spécialisées (Chrono24, WatchBox, forums de passionnés, réseaux sociaux…), l’engouement semble s’être nettement essoufflé. Au point qu’on peut légitimement se demander : les acheteurs sont-ils toujours là ?
Il y a quelques années à peine, dans l’après-COVID, les montres de luxe étaient perçues non seulement comme des objets de passion, mais aussi comme des actifs tangibles et résistants. Dans un climat de taux bas et d’injections massives de liquidités, elles sont devenues des placements alternatifs prisés. L’attente chez les distributeurs officiels s’allongeait, et le marché parallèle explosait, avec des primes atteignant parfois des sommets.
Mais aujourd’hui, l’ambiance est bien différente. Les plus belles pièces – y compris des modèles iconiques comme la Submariner, la Daytona, ou même la Nautilus – peinent à se vendre rapidement. Même les créations de marques indépendantes, qui suscitaient autrefois des files d’attente virtuelles, trouvent moins preneur à court terme. Le phénomène n’est plus marginal : il est structurel.
Les données de marché le confirment : les prix ont connu des baisses significatives depuis leurs pics atteints en 2022, parfois de l’ordre de 20 à 40 % selon les modèles et leur état. Du côté de Rolex, une forme de plancher semble toutefois avoir été atteinte. Cela ne signifie pas qu’une légère correction supplémentaire soit impossible, mais l’essentiel de la chute paraît derrière nous.
Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs : le contexte économique global reste tendu, avec des taux d’intérêt élevés, une inflation persistante et une prudence croissante dans les dépenses de luxe. À cela s’ajoute une désaffection partielle de la clientèle « opportuniste », attirée par les hausses spéculatives fulgurantes de 2021-2022. Beaucoup de ces acheteurs occasionnels ont quitté le marché, laissant place à des passionnés plus avertis, plus exigeants, et surtout plus patients.
Mais ce ralentissement n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle. Il pourrait bien marquer un retour à l’essentiel : celui de l’amour du bel objet, de la mécanique fine, et d’une passion durable. Loin de la spéculation à court terme, les montres retrouvent leur véritable place — celle d’un achat réfléchi, chargé de sens et d’émotion.
D’ailleurs, cette phase de normalisation peut aussi être vue comme une opportunité. Pour ceux qui avaient été exclus du marché par les prix démesurés, il s’agit peut-être du moment idéal pour acquérir enfin la pièce convoitée.
En somme, si l’euphorie est retombée, le marché n’est pas mort. Il est simplement en train de mûrir. Moins bruyant, plus posé — et, au fond, peut-être plus sain.

